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Письма к А.А.Воейковой

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Письма к А.А.Воейковой
Петр Андреевич Вяземский

«…Напрасно изволите во мне сомневаться. Напрасно из первоклассных изволите причислять себя ко второму разряду. Подымайте выше. Очень рады будем Вам во вторник. Не могу быть к Вам сегодня потому, что y меня литературный комитет по делам Жуковского, который собирается издать полное собрание своих сочинений…»

Петр Вяземский

Письма к А.А.Воейковой

1.

20 Juillet 1848.

Maintenant que la tourmente s'appaise un peu et que notre horizon commence ? s'еclaircir, j'ose croire, qu'il n'y a pas trop d'indiscrеtion ? venir me rappeler ? votre hon souvenir et ? vous prier de me donner de vos nouvelles. Je vous prie de croire, que je n'ai pas attendu jusqu'? ce moment pour en avoir d'indirectes et pour savoir ce qui se passait chez vous. Je voyais de temps en temps quelques personnes, qui pouvaient satisfaire l? dessus ma tendre curiositе et sollicitude. Mais cela ne me suffit pas. J'aimerais bien ? avoir un certificat de vie et de santе signе de votre main. C'est ? cette fin, que je m'adresse directement ? vous. Quant ? nous, au moment, o? nous comptions aller ? la campagne pr?s de Moscou, nous nous sommes trouvеs pris entre deux peurs, c. ?. d. entre deux cholеras, celui de Moscou et de Pеtersbourg, et nous avons fini par nous rеfugier ? l'institut forestier. Nous y sommes, Dieu merci, assez bien, sans quelques petites alarmes et quelques lеg?res indispositions, qui viennent de temps en temps nous remettre sur le qui vive. Nous avons de bonnes nouvelles des Karamzine. Ils n'ont pas de cholеra dans leur contrеe. C'est tout dire. Par le temps, qui court, on n'est pas exigeant. D?s qu'un pays n'est point livrе aux rеvolutions ou au cholеra, on s'y croit dans le paradis terrestre. J'esp?re, que c'est votre cas dans le bien heureux Sergueewka, paradis toujours et aujourd'hui ? ce titre doublement et triplement paradis. Pour charmer mes ennuis et distraire ma mеlancolie je me reporte souvent en idеe sous l'ombrage hospitalier de vos arbres touffus et embaumеs. C'est particuli?rement apr?s demain que je compte y faire mentalement, d'esprit et de coeur un p?lerinage pieux et poеtique. Si vous ?tes douеe d'une seconde vue, et toute femme en est douеe quand elle le veut bien, vous pourrez me voir le 22 dans la foule des vassaux qui viendront dеposer aux pieds de leur jeune et belle souveraine, l'hommage de leurs fеlicitations, de leurs voeux et de leur profond dеvouement. Pour finir par quelque chok, qui puisse donner ? ma lettre un intеr?t personnel ? vos yeux, et pour que vous ne puissiez pas me reprocher de ne penser qu'? moi et ? ce qui me tient au coeur, je vous prierai de me donner des nouvelles du p. Tscherkaski. Adressez-moi, je vous prie, votre rеponse в Государственный заемный банк, car je ne mets pas en doute votre charitе et je suis convaincu que vous me ferez l'aum?ne de' quelques mots.

C'est dans cet espoir, que je vous baise la main et vous prie d'agrеer l'hommage de mes sentiments affectueux et dеvouеs.

Wiazemsky.

Ma femme et Marie vous disent mille amitiеs.

2.

3 ao?t 1848.

Je vous remercie de tout mon coeur, ch?re mademoiselle Voyeikoff, pour votre bonne lettre. La complaisance, que vous avez eu de porter ? la connaissance de Madame la grande duchesse mon humble souvenir, mes voeux et mes fеlicitations et l'indulgence avec laquelle elle a bien voulu les agrеer, me donnent aujourd'hui le courage de vous envoyer la pi?ce de vers ci-jointe. Elle a еtе еcrite ? mon retour de Sersgueewka et est restеe en quarantaine dans mon portefeuille jusqu'? ce moment: ? chaque jour sa peine. Le cholеra et de mеdiocres vers ? la fois, c'en еtait beaucoup trop. Maintenant on peut avec moins de scrupule se permettre d'ennuyer un peu son monde. Le cas est moins grave. En tout cas vous verrez, que ces vers ne sont point une fiction. Ce sont des souvenirs, des impressions de voyage recueillis sur les lieux. C'est leur seul mеrite, mais c'est aussi leur, cotе faible. Ils doivent perdre ? la comparaison avec l'original et la rеalitе. Quoi qu'il en soit, les voici tels, qu'ils sont. Je les confie et les recommande ? votre discrеtion ou indiscrеtion, comme vous le jugerez ? propos. Oui, certainement il y avait un peu de malice dans ma question au sujet de l'illustre prince, et vous n'?tes pas trop na?ve en ne vous en еtant pas doutеe.

Vous avez tort d'en vouloir ? Joukowsky de retarder son arrivеe par crainte du cholеra. Comment voulez vous, qu'il se dеcide avec une femme malade et des enfants ? venir dans un climat nouveau pour eux, au moment o? la maladie ravage le pays. Il est bien plus prudent d'accepter la maladie, quand elle vient vous trouver dans un endroit o? vous ?tes dеj? acclimatisе que de courir les grands chemins pour aller ? sa rencontre. D'ailleurs, sa femme a l?, o? elle est, des mеdecins, qui ont sa confiance, ses habitudes. Ici tout lui serait еtranger et nouveau; et la crainte compliquerait trop la situation. Ma femme et Marie vous disent mille choses amicales.

Si ce n'est point du prince en question, qu'il doit ?tre question, dites moi donc, quel est le nom tendre et mystеrieux, qui doit rеsonner dans mes lettres, pour que vous me pr?tiez une oreille attentive et bienveillante. Sophie Karamsine fait ? cheval des promenades de quarante verstes. Tout le monde se porte bien chez eux.

Mille hommages dеvouеs et affectueux.

Wiazemsky.

3.

Confidentiellement. M-me Tutscheff a besoin d'aller en Allemagne et dеsirerait obtenir une expеdition de courrier pour faire ce voyage ? moins de frais et conserver son traitement. Ne pourriez-vous pas intеresser madame la grande duchesse ? la rеussite de ce projet. Un mot de sa part pourrait lui valoir cette petite faveur. T?chez ch?re mademoiselle Voeikoff d'arranger cette affaire. Mais en tout cas n'en parlez, je vous prie, qu'? qui de droit, et ? personne d'autre. Je dеpose ? vos pieds toutes mes adorations, mes regrets d'?tre nе trop tard pour vous tourner la t?te et mes hommages les plus tendres et les plus dеvouеs.

Wiazemsky,

4.

M-me Tutscheff a dit ? son mari, que c'еtait vous, qui de votre propre inspiration, ayant entendu parler du dеsir, qu'il avait d'aller en Allemagne, en aviez fait part ? M. la g. D. qui ? son tour en avait parlе au comte K. Je vous en avertis, afin que ce soit dans ce sens que vous puissiez traiter la question avec m-me Tutscheff et les autres, si quelque conversation s'engagait sur ce sujet. En tout cas gr?ce vous soit rendue pour votre bonne intercession,– et pour le succ?s de votre dеmarche, car je n'en doute pas surtout, si l'on veut bien dire encore un mot favorable, quand l'occasion s'en prеsentera.

Mille tendres et dеvouеs hommages.

Wiazemsky.

5.

Nous voulons entre amis f?ter l'anniversaire du jour de naissance de Joukowsky, qui comme vous le savez a lieu samedi le 29 de ce mois. Il va sans dire, que la f?te ne serait pas compl?te, et serait m?me, compl?tement manquеe, si vous n'y preniez pas la part, qui vous revient ? tant de titres. Nous espеrons ma femme et moi, que vous serez des n?tres, ainsi que la comtesse Tolstoy.

Si par hazard, vous manquiez ? ce rendez-vous de coeur et d'affection, c'est alors que je vous proclamerai la plus mondaine des femmes. Vous devriez aussi nous faire le plaisir de nous amener mademoiselle votre soeur.

Il est bien entendu, que notre rеunion a lieu le soir.

Mille hommages dеvouеs.

Wiazemsky.

6.

Voici une rеminiscence un peu tardive de notre soirеe en l'honneur de Joukowsky, mais ce n'est qu'aujourd'hui que j'ai pu obtenir les imprimеs. Il y en a un pour vous, pour votre soeur, pour la C-tesse Tolstoy et sa m?re et trois pour vos amis absents. Des vers rеchauffеs ne valent pas grand chose. Ils doivent ?tre avalеs ? la minute et tous br?lants, comme des petits p?tеs. Mais quant ? une bonne action il n'y a pas de prescription. Vous devriez t?cher de donner quelque publicitе dans le cercle auguste ? la dr?lerie ci-jointe de Joukowsky et ramener un peu d'argent en faveur de la filleule de Joukowsky et de sa nombreuse famille. Mettez-vous ? l'oeuvre, ch?re mademoiselle Woyeikoff, et que le bon Dieu vous vienne en aide. Il y a mille ans, que je ne vous vois plus. Vous ne concevez pas toute ma tristesse, car votre coeur et ses affections sont tournеs d'un autre c?tе et vous jouissez en plein soleil de la vue de votre bien-aimе. L'heureux mortel! Quant ? moi, rejetе dans l'ombre je n'en suis pas moins votre constant et ardent adorateur.

22 Fеvrier.

7.

J'ai fait ma prеsentation au sujet de M-r Tchеkossanoff, mais comme il s'agit d'argent ? dеbourser et que par le temps, qui court on n'a pas d'argent de trop, je crains bien, que ma prеsentation ne tombe dans l'eau. Cherchez ? intеresser le ministre en sa faveur. Votre intercession aupr?s de m-me Wrontchenko ne peut ?tre, que tr?s efficace, car elle a le coeur tr?s bien placе, c. ?. d. toujours tournе vers les jolies femmes. Je n'ai pas l'honneur de conna?tre m-me Tchеkossanoff, mais on la dit aussi fort jolie et il faudrait bien du guignon si le ministre rеsistait ? votre douce puissance coalisеe. Essayez toujours et pour ma part je vous en serais tr?s reconnaissant, car j'ai beaucoup d'estime pour m-me Tchеkossanoff et aimerais bien ? voir son service encouragе et recompensе.

Mille hommages dеvouеs

Wiazemsky.

8.

Je ne suis ni assez audacieux, ni assez indiscret pour vous engager ? venir ce soir chez nous, mais je vous dis en passant, que nous sommes ? la maison. Ma femme a re?u la triste nouvelle de la mort de son beau fr?re Lodomirski, et moi, je suis indisposе et ne quitte pas ma chambre. On me dit, que vous avez le 2-me vol. de Leblanc. Pourriez-vous me le pr?ter? Et n'avez-vous pas la brochure d'un homme d'еtat sur le minist?re Guizot? Mille hommages tendres et dеvouеs.

Wiazemsky.

Ce lundi.

9.

Vous, qui nous promettez toujours de venir nous voir et ne venez jamais, ne viendriez-vous pas demain soir? Je ne puis vous promettre de prеfеrence, ni m?me la prеsence d'un prеfеrе, mais je vous promets la reconnaissence du plus constant de vos prеfеrateurs.

Mille hommages dеvouеs.

Wiazemsky.

Faites-moi savoir, je vous prie, si vous acceptez ma proposition?

10.

Quoique vous soyez un peu………quoique vous ne soyez pas tout ? fait……quoique vos idеes et vos principes……, enfin vous me comprenez. Et si ce n'est point, parce que vous lirez la lettre de Joukowsky quoique.

Quand viendrez – vous passer une soirеe chez nous? Indiquez nous le jour qui vous conviendra. En attendant mille hommages tendres et dеvouеs.

Wiazemsky.
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