– “Nous avons un fouet en feutre, laisse-moi l'essayer! Il est revenu et a racontе ? sa m?re ce qui s'еtait passе.”
– “Je suis revenue pour le fouet en feutre”, – a-t-il dit ? sa m?re. “Sera-t-elle capable d'aider le gar?on ou non?”
Sa m?re lui dit:
– “Il faut l'essayer, l'emporter avec soi!”
Le fils de la sorci?re prit le fouet de feutre avec lui et retourna en h?te ? l'endroit o? il avait laissе le mort. Arrivе l?, il frappa le mort plusieurs fois avec le fouet de feutre et dit:
– “Que Dieu fasse de toi ce que tu еtais avant!”
Le gar?on s'est levе et a dit:
– “Ouf, ouf, combien de temps j'ai dormi!”
Le fils de la sorci?re lui raconta ce qui lui еtait arrivе. Le gar?on dit au fils de la sorci?re:
– “Si c'est le cas, fais-moi traverser deux autres rivi?res, sinon mon cas sera mauvais.”
Le fils de la sorci?re a pris le gar?on et lui a fait traverser deux autres rivi?res.
Pendant ce temps, Sirdon raconte aux Narts:
– “Je l'ai obligе ? mettre le gar?on par terre, et maintenant, s'il pla?t ? Dieu, la fille sera ? nous.”
Les Narts se sont rеjouis et ont еtе contents.
Le fils de la sorci?re apparut alors avec le gar?on et demanda aux Narts:
– “Qu'est-ce qui vous rend heureux, Narts? Qu'est-ce qui vous rend heureux?”
– “Qu'est-ce qui nous rend heureux? – a rеpondu les Narts. “Maintenant, nous aurons Verahan!”
– “Bon, d'accord”, – a dit le fils de la sorci?re. “Voyons qui est le plus courageux d'entre nous.”
Le soir venu, l'aldar informa ? nouveau le peuple:
– “Si quelqu'un veut encore tenter sa chance, qu'il vienne demain et apr?s-demain.”
Le fils de la sorci?re emmena le gar?on non pas ? l'endroit o? il еtait nе, mais chez lui. Il dit ? sa m?re de ne pas s'inquiеter, que son fils dormirait chez lui ce soir. Il laissa de la nourriture ? la veuve et rentra chez lui.
Apr?s avoir nourri l'enfant, il commen?a ? le rеprimander:
– “Nous devons rеflеchir ? ce que nous devons faire demain. Nous te chargerons ? nouveau dans le canon et nous te tirerons dessus de mani?re ? ce que tu atteignies le sommet de la tour.”
Le deuxi?me jour, lorsque les gens furent de nouveau rеunis ? la tour, le fils de la sorci?re y amena l'enfant et lui dit:
– “Ne mеnage pas tes forces! Si nous ne rеussissons pas cette fois-ci, ce sera encore plus difficile.”
– “Ne doute pas de moi”, – a-t-il rеpondu. “Fais en sorte que j'atteigne le sommet de la tour, et alors ce sera ce que Dieu veut.”
Les gens rassemblеs en grand nombre regardaient le fils de la sorci?re et le gar?on; les Narts craignaient que la fille ne tombe entre leurs mains.
Le fils de la sorci?re chargea un canon avec le gar?on et tira. Le gar?on se retrouva sur la tour et commen?a ? la lancer dans toutes les directions. Les gens s'еmerveill?rent de lui, et l'aldar lui-m?me s'еmerveilla.
Il dеtruisit la tour comme il le fallait, comme cela avait еtе convenu. L'aldar se leva, prit sa fille par la main, la conduisit dehors et dit:
– “Aujourd'hui, je reconnais mon gendre.” Le fils de la sorci?re dit:
– “On ne peut pas la donner comme un gar?on; apr?s tout, c'est gr?ce ? moi que tout a еtе fait!”
– “Je ne reconnais personne d'autre que ce gar?on!” – a rеpondu l'aldar. “Mon gendre est celui qui a dеtruit la tour! Rassemblez-vous un tel jour pour que je puisse rencontrer mon gendre!”
Le jour fixе arriva. L'aldar prеpara de nombreux kosarts, dressa les tables et les gens s'assirent pour festoyer. Le fils de la sorci?re s'assit еgalement ? la table, mais il n'avait pas amenе le gar?on avec lui.
L'aldar tendit un verre ? sa fille et lui dit:
– “Ma fille conna?t elle-m?me son ?me sCur. Celui ? qui elle tendra le verre sera son mari.”
La fille de l'aldar sortit avec le verre, fit le tour, regarda tout le monde, mais ne tendit le verre ? personne, fit demi-tour et rentra tristement dans sa chambre. Elle n'a pas pr?tе attention au fils de la sorci?re, qui еtait assis ? la table, elle ne l'a m?me pas regardе.
L'aldar a donnе un ordre:
– “Demain, rassemblez tout le monde, adultes et non-adultes, dignes et indignes, tous sans distinction!”
Il a de nouveau dressе les tables. Ils rassembl?rent tous les gens qu'ils purent. L'enfant s'habilla en mendiant et vint ? la f?te; il s'attacha une bague au doigt avec un chiffon, disant qu'il s'еtait coupе la main.
Les gens s'assirent aux tables. La jeune fille sortit une louche de bi?re – un verre d'honneur – et commen?a ? faire le tour des tables en regardant attentivement les gens. Mais son regard ne s'arr?te sur personne.
Le gar?on s'assit au bord de la table des pauvres. La fille s'y rendit еgalement. Le gar?on a dеfait le bord du bandage de fa?on ? ce que la bague soit visible. Verahan remarqua la bague et apporta une louche de bi?re au gar?on.
Les gens еtaient tr?s surpris:
– “? qui la fille d'Aldar a remis le verre!” L'Aldar a dit:
– “Je prеf?re accepter la mort de ma fille plut?t que son mariage avec un tel homme!” Lorsque les gens se furent dispersеs, le jeune homme a dit ? l'Aldar:
– “J'ai fixе un dеlai jusqu'? demain soir pour me montrer ? toi. Il y aura un cadeau pour l'occasion.”
Se dit l'Aldar: “Je ferais mieux de ne pas voir son cadeau!”
Il prеpara donc l'arrivеe du jeune homme.
Le fils de la pauvre veuve еtait un jeune homme aux cheveux d'or. Il se rendit ? la maison de son beau-p?re avec cinq compagnons. Les compagnons entr?rent dans la maison, salu?rent l'еpoux avec joie et inform?rent l'aldar:
– “Viens voir notre gendre! Fais connaissance avec notre gendre!” L'Aldar sortit et, le voyant, a dit:
– “Oh mon Dieu, merci! Je ne savais pas qu'il еtait comme ?a! Je me suis dеshonorе devant tout le monde. Il faut prеparer ? manger et ? boire!”