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Maria (Français)

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2023
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Braulio, fusil de chasse braquе sur le dos, traverse le ruisseau ? guе, attachant ? sa taille un rejojo dont Josе tient l'extrеmitе pour еviter qu'un faux pas ne fasse rouler le gar?on dans la chute d'eau immеdiate.

Un profond silence s'est installе et nous avons fait taire les jappements d'impatience des chiens.

Il n'y a pas de trace ici, dit Braulio apr?s avoir examinе les sables et les sous-bois.

Lorsqu'il s'est levе, tournе vers nous, au sommet d'un rocher, nous avons compris ? ses gestes qu'il nous ordonnait de rester immobiles.

Il a passе le fusil en bandouli?re, l'a appuyе contre sa poitrine comme pour tirer sur les rochers derri?re nous, s'est lеg?rement penchе en avant, stable et calme, et a tirе.

–L? ! cria-t-il en dеsignant les rochers boisеs dont nous ne pouvions apercevoir les bords ; et, sautant sur la berge, il ajouta :

–La corde raide ! Les chiens plus haut !

Les chiens semblaient conscients de ce qui s'еtait passе : d?s que nous les avons rel?chеs, sur l'ordre de Braulio, tandis que Josе l'aidait ? traverser la rivi?re, ils ont disparu sur notre droite, ? travers les roseli?res.

–Tenez bon", cria encore Braulio en gagnant la rive. -Et comme il chargeait ? la h?te son fusil de chasse, m'apercevant, il ajouta :

–Vous ici, patron.

Les chiens poursuivaient de pr?s la proie, qui ne devait pas avoir une issue facile, car les aboiements provenaient du m?me point de la pente.

Braulio a pris la lance de Josе et nous a dit ? tous les deux :

–Vous, en bas et en haut, pour garder ce col, car le tigre reviendra sur ses traces s'il s'еchappe de l'endroit o? il se trouve. Tiburcio avec vous", ajouta-t-il.

Et de s'adresser ? Lucas :

–Ils font tous les deux le tour du sommet du rocher.

Puis, avec son sourire habituel, il a terminе en pla?ant un piston dans la cheminеe du fusil d'une main ferme :

–C'est un chaton, et il est dеj? blessе.

En pronon?ant les derniers mots, nous nous sommes dispersеs.

Josе, Tiburcio et moi sommes montеs sur un rocher bien situе. Tiburcio regardait et regardait par-dessus la crosse de son fusil. Josе n'avait d'yeux que pour lui. De l?, nous pouvions voir ce qui se passait sur la falaise et nous pouvions garder le rythme recommandе, car les arbres de la pente, bien que robustes, еtaient rares.

Des six chiens, deux еtaient dеj? hors d'еtat de nuire : l'un d'eux avait еtе еventrе aux pieds de la b?te ; l'autre, dont les entrailles apparaissaient par une c?te dеchirеe, еtait venu ? notre recherche et expirait avec des gеmissements pitoyables pr?s de la pierre que nous occupions.

Le dos appuyе contre un massif de ch?nes, la queue ballante, le dos hеrissе, les yeux flamboyants et les dents montеes, le tigre ronflait rauquement, et lorsqu'il secouait son еnorme t?te, ses oreilles produisaient un bruit semblable ? celui de castagnettes en bois. Lorsqu'il se roulait, harcelе par les chiens, qui n'еtaient pas effrayеs mais pas en tr?s bonne santе, du sang coulait de son flanc gauche, qu'il essayait parfois de lеcher, mais en vain, car alors la meute le talonnait avec avantage.

Braulio et Lucas sont apparus sortant de la roseli?re sur la falaise, mais un peu plus loin de la b?te que nous. Lucas еtait livide, et les taches de carate sur ses pommettes еtaient bleu turquoise.

Les chasseurs et le gibier formaient un triangle et les deux groupes pouvaient tirer en m?me temps sans s'offenser l'un l'autre.

–Tirez tous en m?me temps ! -s'еcrie Josе.

–Non, non, les chiens ! -rеpondit Braulio ; et, laissant son compagnon seul, il disparut.

Je me rendais compte qu'un coup de feu gеnеral pouvait tout arr?ter, mais il еtait certain que certains chiens allaient succomber, et le tigre n'еtant pas mort, il еtait facile pour lui de faire du mal en nous trouvant sans fusils chargеs.

La t?te de Braulio, la bouche entrouverte et haletante, les yeux dеpliеs et les cheveux еbouriffеs, еmergeait des roseaux, un peu en retrait des arbres qui dеfendaient le dos de la b?te : de son bras droit, il tenait sa lance, et de son gauche, il dеtournait les lianes qui l'emp?chaient de bien voir.

Nous sommes tous restеs sans voix ; les chiens eux-m?mes semblaient intеressеs par la fin du jeu.

s'еcrie enfin Josе :

Hubi ! Killaleon ! Hubi ! -Hubi ! Coupe-le, Truncho !

Il ne fallait pas laisser de rеpit ? la b?te, et Braulio ne devait pas courir plus de risques.

Les chiens repartent ? l'assaut simultanеment. Un autre d'entre eux est mort sans un gеmissement.

Le tigre pousse un miaulement horrifiе.

Braulio est apparu derri?re le groupe de ch?nes, de notre c?tе, brandissant la hampe de la lance sans la lame.

La b?te se retourna dans le m?me sens pour le chercher, et il s'еcria :


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